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Les exclus de la santé toujours là.

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Selon Médecins du monde, la situation reste difficile pour les sans-papiers.
publié le 18 octobre 2001 à 1h18

La Couverture maladie universelle (CMU) n'est pas totalement universelle. Hier, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la misère, Médecins du monde (MDM) a publié un rapport sur les difficultés d'accès aux soins en France, qui souligne les limites de la CMU, en particulier pour les étrangers et les demandeurs du droit d'asile.

Bien évidemment, la mise en oeuvre de la CMU en janvier 2000 a changé la donne. «Pour nous, cela a conduit à une baisse sensible ­ de plus de 20 % ­ des consultations dans les centres d'accueil de MDM», note l'association. Mais de nombreux exclus échappent à cette couverture qui leur est en principe destinée. MDM prend notamment en charge des personnes privées de CMU en raison de leur absence de domiciliation. En particulier, les étrangers en situation irrégulière: «L'aide médicale de l'Etat (Amer) prévue pour eux est mise en oeuvre avec parcimonie», selon MDM, qui demande la suppression de ce «double système».

70 742 consultations. Pour dresser ce constat, MDM s'appuie sur le décryptage de son activité. Durant l'année 2000, les 32 centres d'accès aux soins de MDM ont ainsi accueilli 34 771 patients et effectué plus de 70 742 consultations. MDM a réalisé une étude plus fine sur 11 150 patients, consultant au premier semestre 2001: sept sur dix n'avaient aucun droit ouvert alors que 38 % relevaient pourtant de la CMU et 50 % de l'Amer. «Alors que la loi les prévoit, les permanences d'accès aux soins de santé [Pass], avec un guichet uniq