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Nacer Hamani perdu de vue en Algérie.

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La famille du condamné est sans nouvelles de lui depuis son expulsion.
publié le 18 octobre 2001 à 1h18

Nacer Hamani est arrivé en Algérie. Mais on ne sait pas où. Depuis son expulsion (lire Libération d'hier), sa famille demeure sans nouvelles. Elle est rongée par l'inquiétude. Dès mardi soir, pourtant, elle avait pris des contacts en Algérie pour tenter de garder sa trace. En vain.

Nacer Hamani, ce père de famille de 36 ans, avait été condamné à huit ans de prison pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». Selon ses avocats, un retour en Algérie ­ pays qu'il a quitté à 13 ans ­ pouvait s'avérer dangereux du fait de ses antécédents judiciaires. Le tribunal administratif avait d'ailleurs fait suspendre son expulsion. Après de multiples procédures, le Conseil d'Etat avait finalement décidé que Nacer Hamani ne risquait rien : «Il n'est pas susceptible d'être victime en Algérie de traitements inhumains ou dégradants.» Cette expulsion revient à «la livraison à domicile d'un opposant déclaré au gouvernement algérien» , protestait pourtant la Cimade, association de défense des étrangers.

Selon la Direction générale de la police nationale française, Hamani est arrivé en Algérie par avion, mardi à 17 heures, et a été remis aux autorités algériennes. Hier soir, à la demande des Hamani, Mahmoud Khelili, membre du conseil de l'ordre des avocats d'Alger et président de la commission des droits de l'homme et des droits de la défense, s'est rendu immédiatement à l'aéroport de Dar el- Beida. «J'ai demandé à entrer en contact avec Hamani, j'ai dit que j'étais