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Libération

Pas logés à la même enseigne

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Selon l'Olap, les loyers augmentent quand les locataires changent.
publié le 18 octobre 2001 à 1h18

Quand les locataires changent, les loyers grimpent. C'est ce que souligne le rapport annuel de l'Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne (Olap), organisme chargé de suivre l'évolution du marché locatif dans les départements franciliens. En l'an 2000, signer un bail revenait donc à payer en moyenne 7,7 % de plus que l'occupant précédent, indique l'Olap, qui a scruté un échantillon de 10 000 logements. Cette progression nettement plus forte que l'inflation (1,5 %) arrive après des augmentations déjà sensibles observées en 1999 et en 1998. En trois ans, la hausse des loyers atteint finalement 15 % à Paris et 11 % en banlieue, contribuant à renchérir le coût du logement dans une région où il bat déjà des records.

Ces hausses portent le loyer moyen mensuel du mètre carré à 99 francs à Paris et à 77 francs en banlieue. A l'origine de cette flambée, «une forte augmentation de la demande», note le rapport. Pour l'Olap, la reprise économique, la progression du pouvoir d'achat des salariés depuis 1998 et la baisse du chômage ont engendré une «mobilité résidentielle». Des jeunes qui cohabitaient avec leurs parents sont arrivés sur le marché locatif après avoir trouvé un travail. Des familles qui se serraient dans des appartements exigus pendant la récession des années 1992-1997 se sont mises à la recherche de surfaces plus grandes.

Enfin, la reprise de l'emploi en Ile-de-France a sans doute provoqué l'arrivée de jeunes provinciaux et contribué ainsi à accroître la demande d