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Libération

Des policiers blessés à Amiens.

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Des jeunes cagoulés leur auraient tendu un «guet-apens».
publié le 19 octobre 2001 à 1h18

Au lendemain de la mort de deux gardiens de la paix au Plessis-Trévise (Val-de-Marne), quatre policiers ont été légèrement blessés mercredi soir à Amiens (Somme). A 22 heures, le commissariat central de la ville est alerté qu'une voiture est en feu dans le quartier du Pigeonnier au nord de la ville et, selon le correspondant téléphonique, que ses occupants sont pris en otages par des jeunes cagoulés. Selon le rapport de la Sécurité publique, les six policiers dépêchés sur place sont accueillis par des jets de pierres sur le boulevard de Roubaix où brûle effectivement une automobile mais sans trace de ses occupants. Ils neutralisent la circulation en attendant les renforts de quinze policiers. Quatre grenades lacrymogènes sont tirées pour disperser les jeunes assaillants ­ entre trente et cinquante, selon les témoignages.

A 22 h 30, alors que les pompiers et les services de la voirie neutralisent l'incendie, des coups de feu provenant d'un pistolet à grenaille sont tirés, sans faire de victime, à proximité des forces de l'ordre, qui ne parviennent pas à repérer l'origine des tirs. A 22 h 45, un véhicule tous phares allumés se dirige vers les policiers en les aveuglant. Quatre coups de fusil à pompe sont tirés d'une autre voiture qui, sans éclairage, s'approche discrètement. Quatre policiers sont légèrement touchés au visage par des plombs de chasse.

Selon le procureur de la République d'Amiens, les assaillants avaient pris soin de «neutraliser l'éclairage public» pour mieux sui