Alors, Vatry ou Hangest-en-Santerre? Bertaucry ou Juvincourt? Chaulnes ou Les Grandes-Loges? Beauvilliers ou Montdidier? Le mystère reste entier. Et la balle est désormais dans le camp du gouvernement. Hier, Pierre Zémor, le président de la Commission nationale du débat public (CNDP), a clos la consultation sur l'implantation d'un troisième aéroport dans le grand Bassin parisien sans lever le voile sur le site qui a sa préférence. Aujourd'hui, il doit rendre la synthèse de ses travaux à Lionel Jospin et aux ministres des Transports et de l'Environnement, Jean-Claude Gayssot et Yves Cochet.
Critères. Dans son rapport, les huit sites présélectionnés sont classés en fonction de critères environnementaux, sociaux ou économiques. «Le site retenu devra être très largement dégagé du point de vue de l'habitat, et sa desserte devra être commode», recommande Pierre Zémor. Si le premier de ces critères est jugé prioritaire, les habitants d'Hangest-en-Santerre (Somme) ou de Beauvilliers (Eure-et-Loir) peuvent dormir tranquilles. Le nombre de personnes résidant dans la «zone de gêne sonore» y a été évalué à 45 000 et 28 500 contre 18 500 pour Chaulnes (Somme) ou 19 700 pour Les Grandes-Loges (Marne). Si c'est la distance de Paris qui est le critère de choix essentiel, Les Grandes-Loges est éliminé. C'est lui qui est le plus loin (182 km), suivi de Bertaucry (Marne, 175 km), les plus proches étant Montdidier (Somme, 115 km) et Hangest-en-Santerre (125 km). Un troisième critère, important p