Publié en 1973, «l'ancien» programme de philosophie consistait en l'étude d'une quarantaine de notions la conscience, le langage, la raison ou la liberté , accompagnées d'une liste d'auteurs. Chaque enseignant était libre de traiter ces notions comme il le souhaitait, ces notions étant présentées de manière «indéterminée». La philosophie était la seule discipline à ne pas imposer à l'enseignant de traiter à peu près les mêmes sujets à partir des mêmes références. Le «nouveau» programme, publié en juillet 2001, ramène le nombre de notions à dix-huit et propose en général des couples de notions. Exemple: la raison et le sensible. Objectif: «déterminer» les notions, c'est-à-dire préciser sous quel angle elles seront traitées. Il y a toujours une liste d'auteurs. Mais le programme propose en plus des «questions d'approfondissement», telles que «Humanisme et Lumières: raison, foi et superstition». Très critiquée par les opposants au programme, la mise en oeuvre de ces questions a été suspendue cette année. Enfin des «recommandations» précisent les compétences que devra acquérir l'élève: «construction d'une problématique à partir d'une notion, d'une question ou d'un texte: explicitation du problème et repérage de ses enjeux»; «exposition impartiale d'une thèse; restitution d'une argumentation à l'occasion d'une étude de texte», etc. L'ambition déclarée de ce nouveau programme est de pouvoir identifier, lors de la préparation des sujets du baccalauréat, des thèmes qui auront à c
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La méthode contestée
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publié le 24 octobre 2001 à 1h22
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