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Libération

Le rang des laïcs contre la classe en breton.

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Recours devant le Conseil d'Etat contre l'intégration des écoles Diwan au service public.
publié le 30 octobre 2001 à 1h25

Ils ont perdu sur le terrain politique. Ils espèrent prendre leur revanche aujourd'hui devant le juge administratif. Depuis le 28 mai, la mouvance laïque de l'Education nationale ne décolère pas. Ce jour-là, Jack Lang, le ministre de l'Education nationale, signe à Rennes (Ille-et-Vilaine) un protocole d'accord sur l'intégration au service public des écoles bretonnes Diwan, déjà sous contrat avec l'Etat ­ une décision prise par François Bayrou. La Bretagne culturelle fait la fête; la Bretagne politique, qui n'est jamais bien loin, se réjouit.

Créées en 1977, les 35 écoles Diwan proposent un enseignement dit «par immersion». Les 2 000 élèves ne se contentent pas d'y apprendre le breton, ils apprennent en breton. C'est précisément la couleuvre que n'avalent pas ceux qui estiment que la décision du ministre «porte atteinte au principe d'égalité et d'unité de la République». Ils ont demandé vendredi en référé au Conseil d'Etat d'annuler le processus d'intégration des écoles Diwan au service public. Ce recours est présenté par le Comité national d'action laïque (Cnal), qui regroupe l'Unsa-Education (ex-FEN), la FCPE (parents d'élèves de l'enseignement public, réputée à gauche), la Ligue de l'enseignement, le Syndicat des enseignants (SE-Unsa) et la fédération des délégués départementaux de l'Education nationale. Le Snes-FSU (syndicat enseignant majoritaire dans le secondaire) a lui aussi déposé un recours, après avoir voté en faveur de l'intégration lors d'un vote du Conseil supéri