Au beau milieu du procès de Guy Georges au mois d'avril, un jeune homme s'est accusé de l'un des meurtres du tueur en série de l'Est parisien. Comme désireux de retourner vers lui les feux des projecteurs, Christophe G. clamait dans une lettre au président de la cour d'assises : «C'est moi l'assassin de Pascale Escarfail. Guy Georges m'a volé mon crime.»
Fixation. Devant le tribunal correctionnel où il était poursuivi pour «outrage à magistrat», le 5 juin, le faux meurtrier s'est embourbé dans une tentative d'explication. Parlant d'hallucinations, tout en continuant à revendiquer le meurtre de Pascale. Le président Francis Bruty décidait alors d'ordonner une expertise psychiatrique et de fixer un nouveau rendez-vous judiciaire au jeune homme.
Hier, Christophe G. ne s'est pas représenté devant la 12e chambre. Mais à la lecture de l'expertise, le président n'a pas eu la moindre hésitation : «Relaxe au titre de l'art 121-1 du code pénal.» Christophe G. est un malade délirant. Dans son rapport, le psychiatre Jacques Bricout parle «de schizophrénie sévère, de type paranoïde et hallucinatoire, à connotation érotomaniaque». Une photo de Pascale publiée dans Paris Match l'a embarqué dans une fixation amoureuse, jusqu'au point de s'identifier à son assassin.
Christophe G., 33 ans, est un enfant abandonné. Comme Guy Georges. A sa mère naturelle, il donne le patronyme d'une célèbre actrice française. Et raconte qu'il fut recueilli vers l'âge de 5 ans par une famille de commerçants alsacie