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Libération

Bonnal: police et justice se dédouanent

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Des syndicats reviennent sur la libération du «Chinois» et accusent l'Etat.
publié le 1er novembre 2001 à 1h29

Après le choc de «l'affaire du Chinois», une coalition de magistrats et de policiers s'est constituée pour assurer la riposte. «Il n'y a pas de guerre justice-police», lance Valéry Turcey, président de l'Union syndicale des magistrats (USM). Pas la peine de chercher à nous opposer en poussant les policiers à se plaindre sur le mode: les juges passent leur temps à libérer des délinquants qu'on se donne du mal à arrêter, explique-t-il.

A ses côtés, les représentants de Synergie (syndicat d'officiers de police) et d'Alliance (gardiens de la paix) opinent. Coorganisateur, le représentant du syndicat des commissaires (SCHFPN) est excusé pour cause d'hospitalisation. «Nous sommes plus que représentatifs de la magistrature et de la police nationale, tous corps confondus», précise Valéry Turcey. Ce bel échantillon tient donc à l'affirmer: la libération de Jean-Claude Bonnal et ses suites ­ le meurtre de six personnes, dont deux policiers ­ c'est «la faute de l'Etat et des pouvoirs publics qui ne nous donnent pas les moyens de travailler correctement».

Livre blanc. Au temps du vote de la loi sur la présomption d'innocence, les mêmes coalisés avaient mené campagne contre. Et juste avant qu'éclate le scandale du Chinois, lors du congrès de son syndicat, Valéry Turcey avait annoncé que l'USM et le syndicat des commissaires travaillaient à la rédaction commune d'un livre blanc sur les dysfonctionnements liés à cette loi.

Le groupe de travail se trouve donc élargi aux policiers. Plus que jam