Thann envoyée spéciale
Le gars de Besançon est là, planté entre le vieux pressoir et l'affiche, plutôt incongrue, de l'expo «Johnny Hallyday à Thann», bourgade alsacienne, en général départ de la route des vins. ll cherche Marc Dreyer, désespérément. C'est le leitmotiv de ce dernier week-end: tout le monde cherche Marc, tout le monde appelle Marc non-stop sur son portable, il n'est nulle part mais omniprésent. C'est sa collection, en gros 3 000 objets, que l'on est venu voir, avant qu'elle parte sur l'île de Molène pour une semaine (1) chez Erwan Masson, pote de Marc Dreyer, fan de l'idole bien sûr et patron de l'hôtel de l'île. En attendant ce départ, Dreyer remballe à Thann en fanfare, avec «des fans de partout et une soirée concert».
Photos et bouteilles. Au départ, Dreyer avait l'image du type un peu farfelu qui collectionne les «trucs» de et sur Johnny depuis presque quarante ans (il en a 46). A la longue, il est devenu une sorte de figure à Thann. «En tout cas, un gars qui a forcé le respect de tous, en imposant cette expo à la mairie à force de ténacité», dit Alain, fan depuis 1964 qui a lâché son boulot de consultant pour se consacrer à Johnny et à ses chroniques sur starscollections.com. «Exister, c'est insister», dit le maître. Et c'est son rêve d'enfant qu'on voit là, dans cette salle invraisemblable: suspendus au plafond, des 33 tours de Johnny en tous idiomes , des affiches collectors, des tableaux plus ou moins kitschs, des photos dédicacées, les bouteilles cuvée