Alain Coulomb dit avoir attendu tout le week-end. Et finalement, rien n'est venu. «Pas un geste, pas même la promesse d'une rencontre avec la ministre ou son directeur de cabinet.» Le délégué général de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) se dit désemparé, ne sachant plus quoi faire. «Alors oui, ce lundi sera la grève. Dans toutes les cliniques privées de France. En solidarité avec les médecins. Des établissements vont fermer leur porte, d'autres vont refuser les urgences. On n'a jamais vu ça.» Et il ajoute: «Après le mouvement de protestation des 24 et 25 octobre, les médecins sont maintenant lancés dans une grève illimitée.»
Problèmes. Nul ne le conteste, la situation des cliniques privées est mauvaise. Et surtout très inégale. Ces établissements, qui ont longtemps représenté le symbole de la médecine de luxe ou du moins d'une médecine florissante et facile, traversent une passe difficile. Certaines licencient, regroupent des services. Des centaines d'établissements ont déjà fermé ces cinq dernières années. «La situation est grave, on n'a jamais été aussi près d'une révolution sociale», lâche Guy Raimbeau, chirurgien, PDG de la clinique d'orthopédie Saint-Léonard à Angers et également directeur du Centre de la main de cette même ville.
«On aurait pu penser que le gouvernement allait se rendre compte de la gravité de la crise, ajoute Alain Coulomb. Or, qu'a-t-on vu ces derniers jours? La ministre des Affaires sociales a lâché un, puis deux, puis trois, puis quatre