Marseille de notre correspondant
Mohamed Chalabi, 46 ans, n'aurait jamais dû se rendre à la gendarmerie de Bécon-les-Granits (Maine-et-Loire). Il y est pourtant allé, lundi. Pour quelle raison? Pour «déposer plainte dans une affaire d'attouchement sexuel sur sa fille», a-t-il raconté jeudi soir à un de ses trois fils. «Pour répondre d'une affaire de coups et blessures», a indiqué le Courrier de l'Ouest. Toujours est-il qu'il s'y est rendu spontanément. Sans savoir que, le 31 octobre, la justice avait pris une ordonnance de réquisition exécutoire de départ, afin de mettre à exécution l'interdiction définitive du territoire résultant de sa condamnation par le tribunal correctionnel de Paris, le 22 janvier 1999, pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». Chalabi avait aussi pris huit ans de prison. Ce n'est pas un ange: son réseau de soutien aux GIA (Groupes islamistes armés) opérait depuis une école coranique à Choisy-le-Roi où la police a saisi, en 1995, des armes et des munitions destinées aux islamistes algériens.
Chalabi a été libéré, sa peine purgée, en janvier dernier. Il a eu, depuis, à nouveau des ennuis avec la justice, une histoire de rébellion contre des policiers, et quelques mois de prison ferme prononcés par le tribunal de Créteil. Mais pas question, encore, de lui faire subir l'interdiction du territoire. De nationalité algérienne, il est né en France, et il a quatre enfants, français. Normalement, dans ce cas-là, on est inexpuls