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Libération

Affaire Gifco: Hue relaxé

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Il était jugé pour financement occulte du PCF par la CGE.
publié le 15 novembre 2001 à 1h37

Robert Hue, président du PCF, a été relaxé hier par le tribunal correctionnel de Paris, tout comme l'ancien trésorier du parti, Pierre Sotura. L'issue était prévisible, tant l'accusation s'est effilochée au cours du temps. Pas plus que la juge d'instruction Laurence Vichnievsky, la 31e chambre n'a pu démontrer formellement que le Gifco, bureau d'études dans la mouvance communiste, a servi de pompe à finances pour le parti. Six ans de procédure judiciaire pour rien.

Certes, le tribunal a condamné ­ mollement (dix-huit mois avec sursis) ­ un ancien directeur général adjoint de Vivendi (ex-CGE), Jean-Dominique Deschamps, qui avait tenté de s'attirer la sympathie d'élus locaux communistes, réputés réfractaires à la privatisation de la distribution d'eau, en rémunérant le Gifco (19 millions de francs entre 1990 et 1994) à l'aide de factures plus ou moins bidons. Mais la solidité militante des commerciaux du bureau d'études n'a pas permis de remonter plus haut. Le jugement en convient: «Les débats ont mis en évidence divers liens entre le Gifco et le PCF. En revanche, il n'est nullement établi que Robert Hue et Pierre Sotura aient recelé de l'argent provenant d'un trafic d'influence.»

A l'issue du procès, en juin dernier, le procureur avait dû s'en remettre «à la sagesse du tribunal», formule de politesse pour éviter de requérir lui-même une relaxe, se contentant de souligner la «capillarité» entre le PCF et le Gifco. C'était, il est vrai, après la spectaculaire récusation de la pré