Vade retro, prion de mouton: les ovins âgés de plus d'un an appartenant à un cheptel où s'est déclaré un cas de tremblante doivent être abattus et détruits. Interdits à la consommation. Telle est la principale des recommandations formulées par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) dans une série d'avis publiés hier sur le thème des encéphalopathies spongiformes bovines et ovines. Cette proposition vise à renforcer très sensiblement les mesures prises aujourd'hui en France pour lutter contre les risques liés à la tremblante du mouton, maladie qui pourrait parfois masquer une variante ovine de la vache folle.
Symptômes. Extrêmement répandue en Europe, et notamment en France et en Grande-Bretagne, la tremblante du mouton est certes connue depuis plusieurs siècles et réputée sans danger pour l'homme. Toutefois, on craint aujourd'hui, avec quelques arguments, que la maladie de la vache folle (transmissible à l'homme) n'ait gagné le cheptel ovin et ne s'y soit propagée sous les apparences d'une tremblante. La maladie du «mouton fou», que l'on connaît pour l'avoir expérimentalement provoquée en faisant manger de la vache folle à des ovins, se traduit en effet par des symptômes similaires, indiscernables par un vétérinaire.
Pour comble, cette maladie d'origine bovine pourrait se propager au sein des cheptels ovins aussi vite que la tremblante, maladie qui est tantôt épidémique tantôt endémique: les moutons peuvent, en effet, l'attraper en pâturant des sols cont