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Libération

Enquêtes: des obstacles et des brimades

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publié le 19 novembre 2001 à 1h39

Samedi, la petite association PJPJ (Police judiciaire pour la justice) a tenu sa première assemblée générale au palais de justice de Paris après dix mois d'existence. Assez confidentielle, avec une quarantaine de personnes. Des magistrats du Syndicat de la magistrature, des policiers du Syndicat de la police nationale (très minoritaire) et des gendarmes qui dénoncent les obstacles dressés en travers de certaines enquêtes. A Nice, deux gendarmes, officiers de police judiciaire, enquêtant sur des faits de corruption à la direction des chantiers navals ont ainsi été écartés du dossier par leur hiérarchie. D'autres ont raconté, samedi, les brimades et humiliations subies lorsque leurs enquêtes s'avéraient gênantes. Dans la motion adoptée à l'unanimité, les membres de PJPJ dénoncent un «interventionnisme politique dans les dossiers particuliers». Ou, dans un autre domaine: «La police judiciaire est de plus en plus instrumentalisée au bénéfice d'ambitions locales; une municipalisation rampante d'une partie de la police nationale se met en place.» Ils pointent la «baisse d'efficacité de la police et de la gendarmerie qui se traduit par une diminution considérable, depuis dix ans, du nombre d'infractions élucidées». Pour eux, la délinquance voyante est «surpénalisée» au détriment de la lutte contre la criminalité organisée. Ils réclament enfin la transparence des enquêtes menées sur les services de police et de gendarmerie. Et un vrai statut d'OPJ qui prévienne «toute immixtion illé