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Libération
Interview

«L'intégration de l'islam a progressé»

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publié le 19 novembre 2001 à 1h39

Alain Billon, conseiller technique au ministère de l'Intérieur, supervise la consultation qui doit aboutir à la création d'un Conseil français du culte musulman. Depuis le lancement de cette consultation par Jean-Pierre Chevènement en novembre 1999, il représente les pouvoirs publics face aux quinze représentants musulmans invités. Alain Billon a présidé à la conclusion de l'accord-cadre du 22 mai qui a retenu le principe d'élections, au niveau régional, pour désigner les membres du futur conseil.

Alors que les membres de la consultation sont reçus par l'Elysée comme par Matignon, certains critiquent le processus engagé en faisant valoir qu'il donne une légitimité à des mouvements islamistes, rétifs aux principes de laïcité.

Ce type de critique n'a pas de sens sur le fond. Le principe même de la consultation prévoyait que l'on donne toute leur place aux plus grands nombres de courants, surtout s'ils sont détenteurs d'une vraie représentativité. L'objectif était de réfléchir à la manière d'organiser a minima le culte musulman et de favoriser l'émergence d'une instance représentative. Par définition, la méthode retenue exigeait qu'on écarte des groupes à la dangerosité avérée. Pour le reste, il n'appartient pas aux pouvoirs publics de déterminer le type d'islam qui se développe en France... Remettre en cause ces principes, c'est remettre en cause deux ans de travail commun. D'autre part, la participation à la consultation était soumise à l'acceptation d'une déclaration par laque