Menu
Libération

Nouvelle descente de policiers dans la rue

Article réservé aux abonnés
Samedi à Paris, ils ont réclamé des effectifs et du matériel.
publié le 19 novembre 2001 à 1h39

«Policiers abattus, sécurité et liberté foutues», «nous ne sommes pas des chiens», «à coeur vaillant, rien d'impossible», entre 4 000 policiers (selon les RG) et 8 000 (selon les organisateurs policiers) sont descendus samedi dans les rues de Paris à l'appel de l'Unsa-police, majoritaire chez les gardiens de la paix, les CRS et les officiers. Sur fond de sifflets stridents et de sirènes deux tons, ils ont parfois placardé dans leur dos des cartons de tir «policiers, cible autorisée», ont battu le pavé entre République et Nation pour réclamer de l'argent.

Pourtant, le budget du ministère de l'Intérieur, voté lundi dernier, affiche une hausse de 4,5 %, permet de recruter 3 200 nouveaux policiers et octroie une rallonge exceptionnelle de 700 millions de francs (107 millions d'euros) pour équiper 83 000 gardiens en gilets pare-balles, en véhicules et en locaux. Seulement, les syndicats comptent bien exploiter à fond le thème électoraliste de la sécurité, et surfer sur le mouvement épidermique qui secoue les rangs depuis le double meurtre des gardiens de la paix au Plessis-Trévise, le 16 octobre, et sur la personnalité du «tueur de flics» présumé, «le Chinois», braqueur multirécidiviste libéré par la justice.

Risques. Certes, sept policiers ont été tués par balles depuis le 1er janvier 2001, un record avec l'année 1998, mais, depuis plus de dix ans, la police compte chaque année cinq morts en moyenne. «On connaît les risques du métier, on peut se faire allumer, tuer, mais il y a un