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Libération

Prisons: la sécurité avant la charité

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Le projet de loi pénitentiaire pourrait être discuté au Sénat avant les élections.
publié le 19 novembre 2001 à 1h39

La phrase figure sur la présentation du projet de loi pénitentiaire: «Mieux sanctionner pour mieux réinsérer, tel est l'objet du projet de loi pénitentiaire pour une vraie sécurité.» Un résumé des contradictions d'un texte qui oscille entre charité chrétienne et ambiance sécuritaire. Avec un gîte certain vers la sécurité. Jeudi, aura lieu à la chan cellerie la dernière réunion du COS (comité d'orientation stratégique), qui a planché sur le projet et en examinera la dernière mouture que Libération s'est procurée. Puis la garde des Sceaux, qui avait promis une première lecture du texte avant les élections, tentera de le faire discuter par les sénateurs. Il n'y a plus de place sur le calendrier de l'Assemblée nationale.

Adhésion du condamné. Au chapitre des bonnes intentions, figure ce précepte qui serait inscrit au code pénal: «Le recours aux peines privatives de liberté n'est possible que s'il constitue l'unique moyen de parvenir aux objectifs» que sont la protection de la société, la punition, la réinsertion, et les intérêts des victimes. Un beau principe inscrit pour la première fois dans une loi, mais que vaudra-t-il quand les juges devront se décider face à tant d'intérêts contradictoires? D'autant qu'ils devront essayer d'«obtenir l'adhésion du condamné à la peine prononcée ou lui faire prendre conscience de la nécessité de recourir à cette sanction». On verra comment les cours et tribunaux s'en débrouillent au cours des audiences marathons.

Mais, enfin, un chapitre est co