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Libération

Chalabi, expulsé de France, prisonnier en Algérie

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Paris assurait que l'islamiste ne craignait rien dans son pays.
publié le 20 novembre 2001 à 1h40

Marseille de notre correspondant

Qui a menti? Paris ou Alger? Un des deux au moins, assurément. En expulsant depuis Marseille l'islamiste Mohamed Chalabi vers l'Algérie, sachant les risques qu'il y courait, le gouvernement français avait indiqué: «Les autorités algériennes nous ont fait savoir que [Chalabi] ne fait l'objet d'aucune condamnation pénale en Algérie.» Or Chalabi, arrêté dès son arrivée à Alger le 9 novembre et depuis maintenu au secret, est en prison depuis dimanche pour «appartenance à un groupe terroriste». C'est le parquet général d'Alger qui l'a indiqué hier à l'Agence France-Presse.

Soutien aux GIA. Condamné en France en 1995 à huit ans de prison en raison notamment de son appartenance à un réseau de soutien aux GIA (Groupes islamiques armés), Chalabi a été inculpé à Alger de «création et appartenance à un groupe terroriste armé en vue de commettre des crimes de dévastation et de destruction». Selon le parquet général d'Alger, Chalabi a auparavant «été placé en garde à vue jusqu'au 18 novembre, conformément aux délais fixés par la loi dans le cadre des dispositions relatives aux affaires de terrorisme et de subversion». Le parquet affirme que Chalabi fait l'objet d'une «con damnation criminelle par contumace pour crimes de terrorisme et subversion» et qu'il était recherché en vertu d'un «mandat d'arrêt international».

Comment la France a-t-elle pu ignorer pareilles informations, si elles sont exactes? Condamné en France en 1999 pour «association de malfaiteurs