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Libération

En France, de moins en moins de praticiens

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Le manque est surtout criant dans les départements ruraux.
publié le 20 novembre 2001 à 1h40
(mis à jour le 20 novembre 2001 à 1h40)

«Département côtier cherche médecins. Volume de travail et bon accueil garantis»: alerté par les praticiens locaux et le Conseil de l'ordre sur la pénurie préoccupante de généralistes dans le département, le conseil général de la Manche tente par tous les moyens de recruter des candidats.

Aides. Il offre même «un week-end de découverte de la région» et propose de participer financièrement à la construction de maisons médicales regroupant médecins et paramédicaux. «Les médecins seront incités à s'installer, mais aussi déchargés de certains actes administratifs, ce qui leur permettra de se recentrer sur la médecine», s'enthousiasme Jean-Claude Lemoine, député de Saint-Lô et... ancien généraliste, qui précise que ce projet s'inscrit dans une politique destinée à rendre le département plus attractif.

Le cas de la Manche est loin d'être unique. Le manque de généralistes, déjà patent dans de multiples départements ruraux, va s'aggraver. Après des dizaines d'années de croissance ­ le nombre de médecins a été multiplié par cinq entre 1950 et 2000, rappelle Jean-Michel Chabot, ancien chargé de mission à la Direction générale de la santé (1) ­, la démographie médicale va connaître une réduction inéluctable dans les dix ans à venir. Pendant cette période, 75 000 praticiens arrêteront leur activité, et seulement 35 000 les remplaceront. Le déficit touchera la médecine générale, mais aussi des spécialités, comme la pédiatrie (lire ci-contre), l'anesthésie, la gynécologie-obstétri que... Av