Ajaccio envoyé spécial
Curieux «axe» l'expression est de l'avocat de Bernard Bonnet , cette alliance objective qui s'est dessinée entre l'ancien préfet de Corse et le président du groupe Corsica Nazione, le natio naliste Paul Quastana. C'est provisoire, probablement, mais tous deux ont uni leurs efforts, hier, pour tenter de faire capoter, dès le début, le procès dit des paillotes. Pendant trois semaines, huit prévenus comparaissent devant le tribunal correctionnel d'Ajaccio, pour avoir participé à l'incendie de deux restaurants de plage en mars et avril 1999, ou l'avoir commandité. Outre l'ancien préfet de Corse Bernard Bonnet, sont soupçonnés son chef de cabinet de l'épo que, Gérard Pardini, l'ancien commandant de la légion de gendarmerie de Corse, le colonel Henri Mazères, et cinq gendarmes.
Routine insulaire. L'audience, donc, s'est ouverte sur une offensive procédurale de Paul Quastana. Le dirigeant nationaliste s'est en effet souvenu qu'en janvier 1999, un peu moins de trois mois avant l'incendie nocturne de la paillote Chez Francis par des gendarmes d'Ajaccio, il avait remarqué des individus «armés et en cagoule» qui rôdaient dans son jardin. «Sans doute des policiers qui me surveillent dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Erignac», avait pensé Quastana. La routine insulaire, quoi.
Renseignements pris auprès de ses contacts, il apprend que la police ne s'intéresse pas à lui. «Je n'y ai plus pensé», explique l'élu nationaliste. Jusqu'à ce jour où dans