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Libération

Inondations: prévention à revoir

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Un rapport de députés sévère pour l'administration.
publié le 23 novembre 2001 à 1h42

«Un écheveau inextricable des responsabilités et des compétences, dommageable à une prévention et une action efficace.» Le rapport de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les inondations, rendu public mercredi, est sévère pour l'administration. Les députés ne sont pas les premiers à entonner ce refrain. Après la Cour des comptes en 1999 (1) et le Sénat il y a un mois (2), l'Assemblée nationale y va de son couplet sur les «morcellements des compétences entre ministères», la «coordination interministérielle encore embryonnaire», l'«absence de visibilité du délégué interministériel aux risques majeurs», et, au niveau local, l'«enchevêtrement de compétences souvent indéchiffrable» dû à l'«émiettement des services déconcentrés compétents».

Pour améliorer la politique française de prévention et de gestion des inondations, les députés préconisent une meilleure visibilité des organismes coordonnateurs que sont, au niveau central, le délégué interministériel aux risques majeurs et, au niveau déconcentré, le préfet et la Diren (Direction régionale de l'environnement) de bassin. Localement, c'est cette dernière structure qui paraît la plus opérationnelle.

La deuxième critique porte sur les plans de prévention des risques (PPR), «pierre angulaire» de la politique de prévention des inondations. La réalisation d'un PPR sous-entend la délimitation de zones en fonction de leur exposition aux risques, sur lesquelles l'urbanisme sera ensuite réglementé. Pour la commission d'enqu