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Libération

La reconnaissance fait des cérémonies

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La ministre de la Famille a présidé hier au premier «acte solennel».
publié le 23 novembre 2001 à 1h42

Au milieu d'un tas de photographes, d'élus, d'employés municipaux, de membres de cabinet ministériel, la maman était reconnaissable à cette silhouette caractéristique des femmes sévèrement enceintes. Un peu fatiguée, après une journée d'école. Elle est institutrice. Le papa était ce jeune homme qui l'accompagnait et refusait d'expliquer comment ils avaient été recrutés pour cette première.

Droits et devoirs. Soixante-trois ans à tous les deux, un premier enfant avant d'être mariés : Pascale et Bernard tombaient à pic pour incarner la méthode et la volonté de la ministre déléguée à la Famille. Ségolène Royal avait promis qu'elle ferait de la reconnaissance d'un enfant un moment autrement plus solennel que la file d'attente devant les guichets de l'état civil de la mairie du coin. Mercredi, le Sénat a adopté son texte réformant l'autorité parentale, hier la presse était conviée à la mairie du IXe arrondissement au premier «acte solennel». Comme le prévoit le texte du Sénat, on a lu aux parents les articles du code civil expliquant de quoi retournent leurs droits et devoirs, sauf qu'hier, c'est Ségolène qui a lu, et que, dans la vraie vie, ce sera le maire ou son délégué. Et que les portables des photographes ne perturberont pas tant la solennité du moment. Et que les journalistes ne poseront pas des questions gênantes aux futurs parents. «C'est votre décision à tous les deux de reconnaître cet enfant ? Vous êtes contents ce soir ?» Le père, un rien militant : «Actuellement, on