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Libération

Les pervenches changent de couleur

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Les syndicats de police sont divisés sur leurs nouvelles attributions.
publié le 23 novembre 2001 à 1h42

Désormais, automobiliste ou pas, il faudra bien se tenir devant celles et ceux qu'on appela «aubergines» ou «pervenches» au gré de leurs changements d'uniforme. Les agents de surveillance de Paris (ASP) ­ c'est leur appellation officielle ­ bénéficient en effet de la qualification d'agent de police judiciaire adjoint qui élargit leurs compétences au-delà de la verbalisation du stationnement interdit ou gênant, en leur permettant de sanctionner les «incivilités quotidiennes», selon le terme employé par la préfecture de police.

Les services du préfet Jean-Paul Proust expliquent que les ASP seront «chargés de prévenir et de constater les infractions aux dispositions du règlement sanitaire de Paris, ainsi que d'autres formes d'atteinte à l'environnement et à la tranquillité publique. Ils pourront verbaliser les contrevenants auteurs de tags, de jets de détritus ou de déchets, propriétaires de chien causant des déjections sur la voie publique». Ces nouvelles attributions, également étendues aux adjoints de sécurité (ADS) de la police nationale, ont été votées dans le cadre de la loi sur la sécurité quotidienne (LSQ), définitivement adoptée le 31 octobre.

Partenariat. En plein marasme policier et débat sécuritaire, cette mesure législative serait passée inaperçue s'il n'y avait eu l'installation en grande pompe des trente-six nouveaux agents de surveillance de Paris, le 16 novembre, en présence du préfet de police Jean-Paul Proust et de Christophe Caresche, l'adjoint (PS) de Bertran