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Libération

Treizième refus pour Lucien Léger

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Pas de remise en liberté pour le recordman de la durée de détention.
publié le 24 novembre 2001 à 1h43

Lucien Léger n'est pas sorti de sa prison de Bapaume, dans le Pas-de-Calais. Sa demande de remise en liberté a été rejetée vendredi par la juridiction nationale d'appel, après le rejet de la juridiction de Douai (Nord). A 64 ans, dont trente-sept derrière les barreaux, il bat le record de durée de détention. Son avocate, Adeline Pichard, qui l'a contacté vendredi après cette décision, assure que son client n'est pas trop déçu: «Il s'attendait à ce que la liberté lui soit refusée», dit-elle, d'autant que le maintien en détention avait été requis à l'audience du 16 novembre par l'avocat général.

C'est la treizième demande de remise en liberté qui a été refusée au plus ancien détenu des prisons françaises. L'avocate s'apprête à en déposer une quatorzième. Elle envisage également de porter le dossier devant la Cour européenne des droits de l'homme. Mais cette procédure est «extrêmement longue, regrette Adeline Pichard, il faut compter un délai de quatre à cinq ans. Lucien Léger n'a pas le temps».

Lucien Léger est enfermé depuis le 6 juillet 1964. Alors infirmier à Villejuif, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1966 pour l'enlèvement et le meurtre du petit Luc Taron, le 27 mai 1964. Cet enfant de 11 ans avait été enlevé à Paris, au métro Villiers, et retrouvé mort trente-huit jours plus tard dans les bois de Verrières-le-Buisson (Essonne). Lucien Léger, qui avait organisé un véritable jeu de piste pour les policiers, revendiquant le meurtre dans des message