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Libération

Le loup Blanc dans le parc du Haut-Languedoc

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Le parc régional est menacé par une bataille de pouvoir acharnée, menée par le président du Languedoc-Roussillon.
publié le 26 novembre 2001 à 1h43

Montpellier correspondance

La promotion du navet de Pardailhan, du veau rosé de la Salvetat-sur-Agout ou du poulet fermier du Haut-Languedoc, la recherche de candidats pour la reprise de l'exploitation d'agriculteurs sur le départ ou un schéma d'énergie éolienne pour éviter de trouer le paysage avec les moulins... Ce sont quelques-unes des actions à mettre au bilan du Parc naturel régional du Haut-Languedoc. «Nous faisons de l'aménagement fin du territoire: l'homme se bat ici pour ne pas être chassé par la forêt», précise Jacqueline Alquier, vice-présidente du Parc naturel régional du Haut-Languedoc, 260 000 hectares de moyenne montagne répartis sur 93 communes.

Pourtant, depuis deux ans la machine est grippée. Le parc vit sous tutelle de l'Etat, n'exécutant que les affaires courantes. Dans les quarante Parcs naturels régionaux de France, le président est désigné par ses membres. Formalité après laquelle on peut passer à l'essentiel, transformer en atouts les handicaps de ces territoires reculés. Dans le Haut-Languedoc, cette désignation est bloquée. Depuis 1999, cet établissement public vit sans tête, et fait l'objet d'une demande de dissolution pour cause de dysfonctionnement depuis cet été.

Pour le bonheur de ses 82 000 habitants, les caprices de la géographie ont placé le Haut-Languedoc sous l'influence des deux Midis, le Méditerranéen et l'Océanique. Pour leur malheur, ceux de la politique l'ont assis sur deux régions administratives, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon,