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Libération

L'adieu aux armes du service.

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Les derniers appelés du contingent ont quitté les casernes hier.
publié le 30 novembre 2001 à 1h46

C'est la quille des quilles! Hier, les derniers appelés du contingent ­ à peine quelques dizaines ­ ont quitté définitivement la caserne. Même si la conscription n'est officiellement que «suspendue», le service militaire est terminé. Mais «les coopérants et objecteurs de conscience devront patienter jusqu'en juillet 2002», proteste le collectif des Sans-Nous, qui s'était mobilisé pour en finir plus vite. Cette vénérable institution (lire ci-contre) a mis plus de cinq ans à disparaître, depuis l'annonce de la professionnalisation de l'armée par Jacques Chirac, le 22 février 1996. Les appelés étaient alors 250 000, il n'en restait plus que 4 380 début octobre.

Hélico. Le «service» s'est éteint cette semaine dans la discrétion. A Verdun (Meuse), une cérémonie a eu lieu lundi aux 1er et 2e régiments de chasseurs, pour le départ de l'aspirant médecin Sébastien Muller, 29 ans et dernier appelé de la caserne. A Compiègne (Oise), Philippe Leroy, 23 ans, du 6e régiment d'hélicoptères de combat, a été reconduit dans son village... en hélico. Un vin d'honneur était organisé par le maire de la commune. A Toulon (Var), le quartier-maître Nicolas Soudant, 25 ans, a remisé son «bachi» (béret de marin) après six mois de service. Au terme d'une cérémonie officielle, le dernier appelé de la marine s'est exclamé en souriant: «On a tous au moins quinze minutes de célébrité une fois dans sa vie. Pour moi, c'était peut-être aujourd'hui.» Le 21 novembre, quatorze de ces derniers appelés ont même ét