Menu
Libération

Squat du XVe: le maire sommé de scolariser

Article réservé aux abonnés
Le préfet exige l'inscription, avant la rentrée, des 36 enfants du 193, rue Saint-Charles.
par Maud NINAUVE
publié le 3 janvier 2002 à 21h34

La rentrée scolaire s'annonce délicate pour René Galy-Dejean, maire RPR du XVe arrondissement de Paris. Le préfet de Paris vient de lui adresser l'injonction d'inscrire dans le quartier les enfants du 193, rue Saint-Charles, «et cela d'ici au 8 janvier». L'affaire de ces enfants de parents squatters va-t-elle enfin trouver son épilogue? Cela fait maintenant plus de dix mois que les occupants de cet immeuble attendent l'autorisation d'emmener leurs enfants à l'école, autorisation systématiquement refusée par le maire. Au départ, le maire se retranchait derrière un argument de sécurité. «Une telle mesure avaliserait leur domiciliation dans un immeuble dangereux, ne répondant pas aux normes de sécurité», expliquait-il alors. Un argument qui n'avait plus lieu d'être depuis la décision rendue par le tribunal de grande instance: la sécurité de l'immeuble est suffisante pour que les 14 familles puissent y habiter les dix prochains mois.

«Gagner du temps». Mais voilà, le maire a continué à ne rien entendre. Lassées mais nullement découragées, les familles, accompagnées par le DAL (Droit au logement), la FCPE, le SNUipp-FSU et SUD-éducation, ont manifesté. Hier, elles se sont rendues à la mairie pour y inscrire leurs enfants âgés de 3 à 10 ans. Intransigeant, René Galy-Dejean a rétorqué qu'«on prenait les dossiers mais non les inscriptions». «Il veut réfléchir», explique-t-on à la mairie. «Il veut surtout gagner du temps», note Jean-Baptiste Eyraud, président du DAL. René Galy-Dejean