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Libération

Campion pousse à la roue pour rester un an de plus

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Il saisit la justice pour obtenir un bail et un autre lieu.
publié le 5 janvier 2002 à 21h35

Elle n'est jamais montée dessus mais elle l'a «sur» le dos. «Depuis ce matin, c'est comme si je portais ma croix», explique Lyne Cohen-Solal, adjointe à Paris. Elle veut la voir partir. Marcel Campion, chef d'entreprises foraines, la montre en souriant aux photographes. Il l'a «dans» son dos, la Grande Roue. Il en a tellement marre qu'elle lui fait perdre la raison. Il l'appelle son «monument» et il joue les victimes. «J'en ai un peu assez de cette histoire. Remontons la guillotine et mettons la tête de Campion dedans», dit-il. Il veut qu'elle reste.

Délai. Vendredi, pour la défendre, il y avait Pierre Bergé ­ «j'aime beaucoup cette roue» ­, Alain Madelin ­ je n'ai pas envie de la voir disparaître ­, Carlos ­ je la trouve très belle. Et Francis Lalanne, Guy Lux... Lundi, le délai laissé à Marcel Campion pour qu'il la retire expire. Il affirme qu'il restera un an encore. En attendant, il assigne le tribunal de grande instance pour obtenir un bail commercial. Il saisit le tribunal administratif pour réclamer que la mairie s'engage sur un lieu de substitution. Il s'insurge: «Madame Cohen-Solal, c'est difficile de discuter avec. Elle dit: "Enlevez ce bazar de là." C'est pas un bazar, le bazar c'est dans sa tête!»

Mais pour Lyne Cohen-Solal, c'est la colère. «Il n'y a pas de bail commercial qui tienne sur un lieu public.» Elle engagera l'épreuve de force: «S'il ne démonte pas, nous irons en référé devant le tribunal», dit-elle. L'affaire est juteuse: Campion, s'il verse à la ville