Il négocie un important contrat à Abou Dhabi, pour le compte des Constructions maritimes de Normandie, qu’il dirige. Et n’était pas disponible pour répondre à la convocation de la brigade financière, début décembre. Devant cette défection, et sans attendre, la juge Isabelle Prévost-Desprez a lancé un mandat d’arrêt international, le 28 décembre, contre Iskandar Safa, homme d’affaires libanais et l’un des artisans de la libération des otages français détenus au Liban en 1987 et 1988, comme l’a indiqué le Monde. Une initiative que son avocat, Pierre Haïk, ne comprend pas, alors qu’il avait demandé le report de la convocation. L’impatience de la juge s’explique probablement par le nombre des questions qu’elle aurait à lui soumettre.
Le nouveau volet des ennuis judiciaires des proches de Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur quand s'est négociée la libération des otages, a démarré à la suite de la transmission, en janvier 2001, d'une note blanche de la DST (le contre-espionnage français) par son directeur, le préfet Jean-Jacques Pascal. Cette note, qui visait des mouvements de fonds suspects en relation avec les comptes d'Iskandar Safa, a débouché le 21 décembre sur les mises en examen de Marie-Danièle Faure, la secrétaire particulière de Charles Pasqua, et de Christiane Marchiani, l'épouse de Jean-Charles Marchiani, baron pasquaïen. Elles auraient reçu des versements en espèces, provenant indirectement d'un compte d'Iskandar Safa, fonds qui pourraient être malgré l'important