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Larbi: un voisin écroué

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Un psychiatre avait alerté le parquet.
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publié le 7 janvier 2002 à 21h36

Le meurtrier présumé du petit Larbi, 10 ans, dont le corps avait été retrouvé le 19 décembre sur un terrain vague de la cité des Aubiers, à Bordeaux, a été mis en examen samedi pour enlèvement, séquestration et homicide volontaire. Alain D. nie les faits, mais les enquêteurs ont retrouvé à son domicile les vêtements que l'enfant portait au moment de sa disparition, ainsi que les billets de tombola qu'il était parti distribuer ce jour-là. De même, une analyse ADN se serait révélée concluante, même s'il est impossible de déterminer, à ce stade, s'il s'agit d'un meurtre à caractère sexuel ­ Larbi est officiellement décédé par asphyxie. Pour le procureur adjoint de Bordeaux, Alain Benech, il s'agit d'«indices précis et concordants». Aux policiers du SRPJ, le meurtrier présumé aurait livré des explications «rocambolesques».

La conférence de presse du procureur, samedi matin, voulait calmer la colère des proches de la famille de Larbi, qui défilaient devant le palais de justice. Ses parents avaient peu apprécié que les enquêteurs aient, dans un premier temps, privilégié la thèse d'une fugue, s'agissant, selon eux, d'un «petit garçon sérieux». Surtout, le pedigree judiciaire d'Alain D. a suscité quelques émois: en 1997, il avait été condamné à dix-huit mois de prison (dont douze avec sursis) pour agression sexuelle et attentat à la pudeur sur mineur de moins de 15 ans. Des inconnus auraient jeté des pierres sur son appartement, situé non loin de celui de la famille de Larbi.

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