Cela tangue. Et même violemment. Après le succès de la grève des gardes de ce week-end et avant que s'ouvrent jeudi les discussions entre syndicats de médecins généralistes et responsables de la Caisse natio nale d'assurance maladie (Cnam), on accumule armes et munitions. Et les propos se font menaçants.
Ainsi, hier matin, la Confédération des syndicats médicaux de France (CSMF) et le Syndicat des médecins libéraux (SML) ont appelé les médecins généralistes et spécialistes , «à cesser dans toute la France leur activité professionnelle pendant 24 heures», le 23 janvier. Le président de l'Unof (Union nationale des omnipraticiens français, une branche de la CSMF), Michel Chassang, s'est montré encore plus virulent. Déclarant d'abord que l'Unof n'avait pas encore décidé si elle se rendrait jeudi aux négociations. «On décidera mercredi», a-t-il lâché, avant d'attaquer Elisabeth Guigou, ministre de la Solidarité, qui, la veille, avait estimé sur RTL que les revendications des généralistes étaient «exagérées»: «Ces demandes représentent 7 milliards de francs, soit 1,2 milliard d'euros de coût pour la Sécurité sociale. Je trouve cela excessif.» Des propos «irresponsables et inutilement provocateurs», a tonné Michel Chassang.
Discrédit. Comme s'ils s'étaient donné le mot, le secrétaire général du RPR Serge Lepeltier est monté, lui aussi, au créneau. Hier, il a reproché au gouvernement «son refus d'écou ter» les médecins et son «dogmatisme» par rapport au secteur médical: «Les médeci