Après Carlos, Guy Lux et Pierre Bergé, c'est Jean Tiberi qui vient à la rescousse de Marcel Campion, propriétaire de la grande roue de la place de la Concorde, qui continuait hier de tourner dans l'illégalité. «C'est moi qui l'ai autorisée [...] Cette roue est une réussite [...] J'entends bien qu'elle ne va pas rester là indéfiniment, mais je regrette que la municipalité se braque», a dit l'ancien maire de Paris. Comme prévu, son successeur Bertrand Delanoë a engagé une procédure judiciaire un référé formellement déposé aujourd'hui devrait être examiné dans la semaine pour faire constater «l'occupation sans titre du domaine public» et demander, sous astreinte, la cessation de l'activité et le démontage de la roue. François Lebel, le maire RPR du VIIIe (l'arrondissement qui accueille ce grand manège), a tancé le ministère de la Culture, l'accusant de laisser «squatter impunément un monument historique dans un but lucratif». Le forain occupe un terrain classé monument historique, avec une autorisation à titre provisoire. Autorisation «terminée», ont précisé les services du ministère, qui étudiaient hier le moyen de s'associer à l'action de la Ville et n'excluent pas de recourir à une autre procédure judiciaire. «Ça commence à bien faire», a commenté Wanda Dieboldt, directrice de l'architecture et du patrimoine au ministère de la Culture. «Tout ne se règle pas par la force et les gros bras. Est-il disposé ou non à faire cesser cette situation?»
A la mairie, le ton est aussi