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Libération

Affaire des otages du Liban: Marchiani contre-attaque

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Il exige des explications sur la note blanche de la DST.
publié le 9 janvier 2002 à 21h37

Mis en cause par l'enquête financière de la juge d'instruction Isabelle Prévost-Desprez, le député européen (RPF) Jean-Charles Marchiani poursuit sa contre-attaque sur le terrain politique. «Je demande que le chef de l'Etat exige une explication du gouvernement», nous a déclaré l'ancien préfet, proche de Charles Pasqua. «Le Président doit forcer le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, à dire sur ordre de qui et dans quel but la note infamante et diffamatoire de la DST a été transmise à la justice», a-t-il précisé au Monde. «C'est la première fois, a-t-il ajouté, que le contre-espionnage se dissimule derrière un informateur anonyme pour mettre en cause l'Etat, en affirmant contre l'évidence qu'une rançon a été versée.»

Décalage. Pour l'heure, les investigations de la brigade financière n'ont pas établi de liens entre les sommes versées remises à Jean-Charles Marchiani, ou aux siens, et à Marie-Danielle Faure, la secrétaire particulière de Charles Pasqua, et une part de la rançon qu'aurait versée l'Etat français en contrepartie de la libération des otages du Liban. A partir des renseignements fournis par une source à la DST, l'enquête a pu retracer des versements, essentiellement en liquide, effectués par un homme d'affaires franco-libanais, Iskandar Safa, à la demande de Jean-Charles Marchiani. Mais un des principaux points d'interrogation porte sur le décalage chronologique entre le dénouement de l'affaire des otages, en 1988, et le versement des sommes découvertes par l