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Libération

Des aveux dans le désordre

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Le meurtrier présumé de Larbi a admis que l'enfant est mort chez lui.
publié le 9 janvier 2002 à 21h37

L'enquête sur la disparition de Larbi à la cité des Aubiers de Bordeaux n'a pas lambiné. En un mois pile, son tueur présumé, Alain Diaz, 40 ans, a été arrêté et incarcéré pour «enlèvement, séquestration et homicide volontaire». Selon Me Sylvie Reulet, avocate de la famille, Alain Diaz a même admis que l'enfant est mort dans son appartement rue Frizeau, mais sans assumer un meurtre.

Mort par asphyxie. En garde à vue, à la police judiciaire, puis à la juge Gambachidzé, le suspect, qui n'a pas toute sa tête mais un penchant pour les petits garçons, a expliqué que Larbi est passé lui vendre des billets de tombola le 3 décembre puis le lendemain à midi. «Il l'a appâté en lui promettant de lui reprendre d'autres tickets et de jouer à la PlayStation, rapporte un policier, et ce malheureux enfant y retourne.» Au lieu d'aller à l'école. Selon ses déclarations à la magistrate, Alain Diaz mange dans la cuisine, revient dans le salon et trouve alors l'enfant «évanoui» dans son fauteuil devant le jeu vidéo. Il lui «donne un verre d'eau». Il a «le dos tourné» quand il entend un «bruit». «Il dit que l'armoire de la salle de bain est tombée sur la tête du petit garçon.» Les policiers ont embarqué le meuble «pour analyse» à cause des «traces de sang sur un coin» mais ne croient pas à son histoire. Car ce sont des «coups de poing» qui ont été assénés sur le crâne de l'enfant, selon les autopsies, même si sa mort est due à «une asphyxie, une suffocation», par un mouchoir ou une main. «L'hypothè