Condamnations. Mais surtout consternation. L'incident survenu en décembre dans une école de Châteauroux (Indre) et révélé mardi (Libération d'hier) a frappé de stupeur la communauté éducative. Qui essaie de rassurer en ramenant l'événement à un cas isolé. Les faits semblent établis: le18 décembre 2001, une aide-éducatrice (emploi-jeunes) de l'école Jean-Zay 1 constate qu'il manque de l'argent dans son portefeuille. Emoi des cinq enseignants de l'école. Réunion, sans le directeur, en congé maladie. Un autre portefeuille aurait été visité. Soixante élèves de trois classes de CM1 et CM2 sont réunis. Les garçons dans la médiathèque, les filles aux toilettes. Un instituteur et une aide-éducatrice auraient procédé activement aux fouilles. «Mon garçon, on l'a fait se déshabiller, quitter son pantalon, ses chaussettes, ses chaussures. Puis on a baissé le slip pour voir si l'argent n'était pas caché à l'intérieur», a décrit une mère d'élève sur RTL. L'argent ne réapparaît pas.
Le lendemain, les parents préviennent l'inspecteur d'académie. Le surlendemain, le recteur suspend les enseignants et met à pied les deux aides-éducatrices. Une enquête administrative est lancée. Les enseignants risquent des sanctions qui vont jusqu'à la radiation, en passant par la suspension sans traitement plus ou moins longue. Un parent a porté plainte. Le procureur, également saisi par le recteur, dira d'ici à demain s'il ouvre une information judiciaire.
Incendie. Puis c'est le silence. Jusqu'à ce que l'his