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Libération

La grande roue de la Concorde en pleine infortune

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La justice a décidé le démontage de l'attraction parisienne.
publié le 12 janvier 2002 à 21h39

Les bavards ont succédé aux bateleurs. Et la justice a scellé vendredi le sort de la grande roue. Elle ne devrait plus tourner encore longtemps. Le juge des référés du tribunal de Paris expulse le manège de Marcel Campion de la place de la Concorde, «sous astreinte de 15 000 euros par jour de retard, à compter du deuxième jour suivant la signification de la présente décision». Il conclut à la «manifeste illicéité du trouble allégué, à savoir le maintien sans droit ni titre de la grande roue place de la Concorde à Paris». La balle est maintenant dans le camp de la mairie. Le rapport de force lui est désormais favorable pour négocier le sort ultérieur de l'attraction. Les numéros de séduction pomponnés des Guy Lux, Carlos et autres Pierre Bergé, il y a une semaine à la même heure, n'auront donc pas produit l'effet escompté. Pas plus que la plaidoirie minutieuse du défenseur des forains.

Soutiens. Me Jean-Alain Michel a d'abord raconté que oui, tout ça, c'est la faute aux médias. «Monsieur Campion regrette tout ce tintamarre», a dit l'avocat. Débordé, le forain l'est, depuis qu'il a lui-même convoqué les journalistes à cette conférence de presse ­ avec les soutiens appuyés ­ sur l'avenir de la grande roue. La télévision coréenne, ce matin, CNN... «La quasi-totalité de ceux qui ont vu cette grande roue ont dit que c'était beau, ont dit que c'était bien, les reporters l'ont trouvé magnifique!» Pas comme ces médias de l'Hexagone, qui, finalement, délivrent ce sentiment que Marcel C