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Libération

La réforme de l'eau redevenue potable

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La version adoptée par les députés vendredi a été remusclée.
publié le 12 janvier 2002 à 21h40

Et si le projet de loi sur l'eau n'était finalement pas un si mauvais texte? Mardi, jour où l'Assemblée nationale a débuté son examen, cette question aurait été impensable. Le matin même, Noël Mamère (RCV, Gironde) affirmait que le texte avait été «abâtardi par les rabotages interministériels et les pressions des lobbies de tous bords». Et voilà que vendredi, quelques heures après son adoption en première lecture, le ton a changé. «Les députés ont sensiblement renforcé plusieurs aspects du texte et n'ont pas affaibli, comme on pouvait le craindre, le volet agricole», indiquait-on dans l'entourage du ministre de l'Environnement, Yves Cochet. «La loi a repris du poil de la bête sur plusieurs aspects, notamment le volet social», estimait Thomas Nicolay, de France nature environnement. «Tout cela est positif, dommage que cela vienne trop tard», regrettait tout de même Alain Chosson, secrétaire général adjoint de l'association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie). «Malgré un certain nombre d'amendements positifs, la loi reste très insuffisante. Elle constitue cependant une première étape», soulignaient, dans un communiqué commun, Attac, l'Association française pour le contrat mondial de l'eau, et France libertés.

720 amendements. Le fait est que les députés ont plutôt bien travaillé. Et ce, bien que ce projet de loi n'ait aucune chance d'être adopté avant la suspension des travaux parlementaires, le 22 février, pour cause de campagne électorale. Le gouvernement n'aurait m