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Libération

Les avocats défilent à Paris

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Ils protestent contre les insuffisances de l'aide juridictionnelle.
publié le 12 janvier 2002 à 21h39

«On ne vous a pas empêchés de manifester, nous, en décembre. Et en plus, vous n'en aviez même pas le droit!» Avocats en grève contre gendarmes mobiles barrant l'accès à la place Vendôme. A grand regret, les robes noires quittent les lieux après trois heures de défilé, vers 17 heures vendredi. Sans avoir pu enfoncer les barrières, le triple cordon de gendarmes et de CRS casqués, la rangée de cars. Partis des abords du Palais de justice où devait intervenir Jacques Chirac, les 4 à 5 000 avocats venus de toute la France ont été tenus à distance du ministère de la Justice. Officiellement, pour cause de plan Vigipirate.

Comme en décembre 2000, ils protestent contre les insuffisances de l'aide juridictionnelle (AJ): le système qui permet aux moins aisés des justiciables de bénéficier de l'assistance d'un avocat. «Avocat en soldes: - 50 % jusqu'à épuisement des stocks», clament les banderoles. L'an dernier, ils avaient obtenu deux choses: la revalorisation immédiate des barèmes de leurs interventions au titre de l'AJ; la promesse d'une loi qui réformerait en profondeur ce système. On basculerait de la notion d'indemnisation, à celle d'une rémunération horaire qui tiendrait compte de la prestation intellectuelle de l'avocat, et aussi des frais et charges de son cabinet. Mais l'avant-projet de loi proposé par la chancellerie a pris du retard, et il est très imprécis sur le montant des rémunérations, disent-ils. De plus, le texte prévoit une très forte croissance du nombre de personnes