Menu
Libération

Professeurs: horaires lourds pour postes durs

Article réservé aux abonnés
Les enseignants des Segpa manifestent pour être alignés sur leurs collègues des collèges.
publié le 15 janvier 2002 à 21h41

Ils ont bien écouté Jack Lang dimanche soir sur France 3. Ils ont bien relevé que leur ministre pense que les professeurs sont «les serviteurs de l'avenir». Hier, ils se demandaient: «Quand est-ce qu'il va arrêter de nous prendre pour des cons dans le présent?» Enseignants en section d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) et en établissement régional d'enseignement adapté (Erea), ils étaient 500 à battre le pavé parisien pour réclamer «18 heures pour tous».

Grèves. La revendication a fait le tour de France depuis quatorze mois, suscitant grèves et manifestations sporadiques quasiment partout, sans que le ministère de l'Education n'ouvre de négociations. Il faut dire que le rapport de force n'est guère favorable aux grévistes. D'abord les autres professeurs ne sont pas assez sensibles à leur sort pour se mobiliser à leurs côtés. Pourtant les Segpa sont officiellement «intégrées» aux collèges. Elles scolarisent, dans les mêmes locaux, 105 000 élèves de la 6e à la 3e, qui cumulent des problèmes scolaires, sociaux, affectifs ou mentaux qui les empêchent de suivre le rythme normal.

Alors que les professeurs de collège enseignent 18 heures par semaine, leurs collègues professeurs du premier degré, qui délivrent les cours généraux en Segpa (français, mathématiques, histoire, etc.), sont à 23 heures. Trois de moins que s'ils étaient dans le primaire. Mais cinq de plus que tous les enseignants de collège, «qui plus est pour s'occuper d'élèves dont ils ne veulent pas», s