Toulouse de notre correspondant
Le procureur de la République Michel Bréard persiste et signe: «Je maintiens...» Droit dans sa robe, le magistrat a fermement écarté une nouvelle fois, hier, toute autre thèse que celle de l'accident industriel pour expliquer l'explosion de l'usine AZF à Toulouse le 21 septembre. Rien n'y a donc fait: à quelques heures de la rentrée solennelle du tribunal de grande instance, le groupe TotalFinaElf expliquait encore à la presse qu'en l'absence de toute «explication» établie, «de nombreuses autres pistes continuent à être examinées». Et le quotidien Aujourd'hui titrait sur une «guerre des polices» à Toulouse, opposant les renseignements généraux, qui auraient découvert un islamiste parmi les intérimaires d'AZF, au SRPJ, tenant de la thèse de l'accident. «La dernière fois que j'ai vu ensemble le responsable des RG et celui de la PJ, c'était autour d'un plat de petits fours, a ironisé le procureur. Que je sache, ce ne sont pas des munitions pour une guerre des polices...» Mais il y a des ironies plus mordantes que d'autres.
Commando. Le procureur Bréard a été soupçonné de partialité dans l’enquête pour avoir publiquement écarté la piste de l’attentat moins de soixante-douze heures après l’explosion? «Cette piste arrangeait l’exploitant», répond-il aujourd’hui. Sans jamais hausser la voix. Cette piste arrangeait aussi «les assureurs, poursuit-il, et certains médias». A ce moment de son propos, c’est avec les crocs qu’il y est allé: «Il suffit