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Libération

Les traminots de Marseille au point mort

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Après l'agression de contrôleurs, la Régie des transports est en grève et exige plus de moyens policiers.
publié le 16 janvier 2002 à 21h41

Marseille, de notre correspondant.

Samedi soir, dans le quartier marseillais de Saint-Henri (XVIe arrondissement, nord de la ville), le passager d'une moto tire sur une 306 banalisée transportant quatre contrôleurs de la RTM (Régie des transports de Marseille). La balle se fiche dans le tableau de bord. Le conducteur, choqué, perd le contrôle de son véhicule, qui frappe à faible allure un pylône. Souffrant de douleurs cervicales et fortement secoués, deux des employés sont admis à l'hôpital. Saisis de l'enquête, les enquêteurs de la criminelle évoquent un acte d'intimidation. Pour les agents de la régie, c'est «la goutte qui fait déborder le vase», comme le dit l'un d'eux. La grève devient générale dès dimanche midi. Depuis, les 150 000 à 200 000 personnes qui utilisent quotidiennement le bus et le métro doivent se débrouiller autrement.

Retrait. Le blocage est total, mais pourtant, personne, à la direction ou chez les syndicats, ne parle de conflit. «On s'est mis en situation de retrait solidaire. On ne revendique rien, mais on ne doit pas laisser les contrôleurs abandonnés à leur triste sort, martèle Alain Vercelonne (intersyndicale). C'est une agression sauvage, intolérable. On est conscients que la sécurité à 100 % ne peut pas exister. Mais entre rien comme actuellement, et 100 %, il y a une marge.» Autre syndicaliste, Alain Requena réclame «une présence policière plus grande», précisée par «un accord signé, pas des engagements verbaux».

Directeur général par intérim, Georg