Dans une mise au point publiée hier, le groupe TotalFinaElf, propriétaire de l'usine AZF, a évoqué une piste électrique. Entre autres hypothèses, le communiqué évoque «l'explosion du stock d'ammonitrates consécutive à une anomalie électrique». Et souligne que «des désordres électriques importants ont été relevés immédiatement avant l'explosion: électrocutions ressenties par plusieurs personnes, perturbations visibles sur le matériel informatique». Les enquêteurs de TotalFinaElf ont, depuis, constaté des anomalies électromagnétiques «sur un axe passant à proximité immédiate du lieu où était stocké le nitrate d'ammonium et se prolongeant vers deux transformateurs 63/20 KV extérieurs au site».

Cette hypothèse avait été évoquée par l'association Robin des Bois. Des «courants vagabonds» provoqués par des fuites électriques auraient pu venir échauffer le nitrate ou provoquer l'explosion de méthane libéré par la fermentation des alluvions de la Garonne. Deux lignes électriques à haute tension, l'une aérienne et l'autre enterrée rejoignent les installations de la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE). Réseau de transport d'électricité (RTE) dément tout incident sur ses lignes. «Nous n'avons constaté aucune anomalie, explique Hervé Pombourcq, de la division transport électricité Sud-Ouest de RTE. Nos instruments peuvent déceler tout incident sur les lignes et le localiser.» RTE a constaté que l'extrémité SNPE de la ligne enfouie avait été endommagée juste après l'explosion