La justice n'en a pas fini avec les enseignants de Châteauroux (Indre) qui avaient fait déshabiller des élèves pour les fouiller après un vol de 100 francs. Le procureur de Châteauroux, Pierre Valleix, a annoncé hier l'ouverture d'«une information contre X pour violences sans incapacité sur mineurs de moins de 15 ans par personne chargée d'une mission de service public dans l'exercice de ses fonctions». Les collègues des enseignants mis en cause jugent que l'affaire a pris des proportions extravagantes : «On espère que l'instruction va dégonfler tout ça. Ils ont fait une bêtise, c'est entendu, mais il n'y avait aucune intention malsaine», dit un syndicaliste qui n'a toujours pas digéré la «sortie délirante» de Ségolène Royal. La ministre déléguée à la Famille avait dénoncé «un comportement d'extrême violence, d'atteinte à l'intimité d'enfant, d'abus de position dominante».
Comme pour rassurer, le procureur précise qu'une forme de violence peut avoir été exercée sans qu'il y ait eu «intention délictueuse, condition nécessaire à une condamnation pénale». Le 18 décembre, une cinquantaine d'élèves avaient été fouillés, les garçons dans la bibliothèque, les filles dans les toilettes. Deux familles ont porté plainte. Depuis, les cinq professeurs sont suspendus dans l'attente de comparaître en conseil de discipline, les 30, 31 janvier et 1er février. Deux aides-éducatrices ont également été mises à pied. Des parents d'élèves, jugeant ses mesures excessives, ont lancé une pétition de