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Libération

L'immobilier parisien ralentit

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Le nombre de ventes a baissé, pas les prix.
publié le 18 janvier 2002 à 21h43

Le marché immobilier parisien commence à accuser le coup. Au troisième trimestre 2001, le nombre de ventes conclues dans la capitale a baissé de 6,3 % par rapport à la même période l'an dernier, selon les chiffres publiés hier par la Chambre des notaires. Pour autant ce ralentissement de l'activité ne se traduit pas encore, loin de là, par une stagnation des prix. Au cours de l'année passée, ils ont augmenté de 9,2 %, soit six fois plus que l'inflation (1,4 %). Désormais le mètre carré se négocie en moyenne à 3 134 euros (20 555 francs) à Paris. La barre psychologique des 20 000 francs a donc été dépassée. Mais le rythme d'augmentation tend à se ralentir puisque fin 2000 les prix progressaient encore à une allure infernale de 14 %.

Compte tenu des hausses continuelles enregistrées depuis 1997, la pierre parisienne se rapproche lentement des sommets atteints en 1991, lorsque la spéculation avait fini par bloquer le marché, la plupart des acheteurs n'ayant plus les moyens de suivre la cadence. L'écart entre l'évolution des revenus des ménages (2 à 3 % par an) et celui des prix de l'immobilier provoquant à terme un effet de ciseau. Le prix atteint par les grands appartements donne une idée des dérives du marché puisqu'il faut débourser en moyenne 633 000 euros (4,1 millions de francs) pour prétendre acheter un logement de cinq pièces et plus dans la capitale, contre la moitié ou le quart dans la banlieue proche ­ 347 000 euros dans les Hauts-de-Seine (2,2 millions de francs) ou