Officiellement, c'est une bonne nouvelle. Selon le ministère des Transports, les routes ont été moins meurtrières en 2001 que l'année précédente. Les services de Jean-Claude Gayssot ont indiqué hier que 7 616 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la circulation l'an dernier, soit une baisse de 0,4 % par rapport à l'année 2000 (7 643 tués). Le ministre s'est félicité de ce bilan soulignant que jamais la France n'avait déploré aussi peu de tués depuis 1953. Sauf qu'il s'agit là de statistiques en trompe l'oeil et on peut se demander si le ministère des Transports ne s'est pas laissé emporter par son optimisme. En effet, le ministère n'a pas hésité à comparer les chiffres provisoires de l'année 2001 avec les chiffres définitifs de l'an 2000. Une aberration méthodologique qui aboutit à des interprétations douteuses.

Révision à la hausse. «C'est intellectuellement malhonnête», a commenté hier le professeur Claude Got, qui travaille depuis plusieurs décennies sur les questions de sécurité routière. Lorsque l'on regarde de près les statistiques, on s'aperçoit que, si l'on compare ce qui est comparable, en l'occurrence des chiffres provisoires avec des chiffres provisoires, l'hécatombe sur les routes a été pire en 2001 (7 616 morts) qu'en 2000 (7 582). Et il est probable que le nombre de morts annoncé hier sera revu à la hausse lors de la consolidation des statistiques de 2001, pour aboutir à un résultat définitif moins encourageant. Hier soir, le service de presse de Je