Antoine, le fiston, est en colère. Contre son père, Didier Schuller ­ en fuite depuis 1995, objet d'un mandat d'arrêt jamais exécuté ­, devenu célèbre pour avoir participé à une manipulation contre le juge Eric Halphen, qui instruisait l'affaire des HLM de Paris et des HLM des Hauts-de-Seine. Antoine est aussi en colère contre les élites politiques et leurs malversations. C'est du moins ce qu'il a expliqué hier au Parisien, en livrant le refuge de son père: Saint-Domingue.

Didier Schuller, conseiller général des Hauts-de-Seine, directeur général de l'Office HLM du département, était l'un des maillons du clan Pasqua, aux côtés de Patrick Balkany, le maire de Levallois. La justice souhaitait entendre ses explications, sur des enveloppes en liquide, des à-côtés de campagne électorale, son rôle au sein des HLM, le système de fausses factures. Mais Schuller a disparu avant. Présumé vivre en Israël, puis aux Bahamas, il serait donc à l'abri, protégé par les autorités dominicaines. Il vit à Sea Horse Ranch, un paradis pour hommes fortunés ­ villas gardées par des vigiles, personnel de maison, golf et le reste.

Il aurait, selon son fils, bénéficié de l'appui des Dominicains et de complicités françaises pour organiser son exil, et vivrait sous une nouvelle identité: celle de Jean Wiser, citoyen belge; Christel Delaval, sa compagne, se fait appeler Maria Wiser.

Pourquoi soudain sortir du bois et donner le lieu de repli de son père? Antoine Schuller explique qu'il travaille sur cette affa