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Libération

La maison Pasqua encore inquiétée

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Un mandat d'arrêt international a été délivré contre un de ses proches.
publié le 22 janvier 2002 à 21h46

Le ton monte entre le juge Courroye et plusieurs proches de Charles Pasqua. Le juge a délivré, il y a quelques jours, un mandat d'arrêt international à l'encontre de Michel Tomi, un homme d'affaires corse ayant fait fortune dans les jeux, et proche du président du RPF. Philippe Courroye, qui enquête sur le financement illégal du RPF et sur des faits de corruption qui y seraient liés, n'a visiblement pas été convaincu par les arguments de Michel Tomi. Convoqué comme témoin, le 8 janvier, par les enquêteurs de la brigade financière, Michel Tomi avait invoqué l'hospitalisation de sa fille, Marthe Mondoloni, dont l'audition était aussi requise, pour rester à Libreville, au Gabon, où il vit et dirige des établissements de jeux. Ses avocats avaient par ailleurs contesté les conditions dans lesquelles cette convocation leur avait été adressée. Hier, l'un d'entre eux, Me René Schiléo, déclarait «ne pas avoir de confirmation officielle d'un mandat d'arrêt international», et dénonçait «une position dure du juge Courroye. Mon client ne fuit pas mais il souhaite être convoqué dans les formes». Selon l'avocat, la convention d'aide mutuelle judiciaire franco-gabonaise, signée en 1963, stipule qu'une personne convoquée comme témoin doit l'être par la voie diplomatique, et doit se voir garantir son immunité, à savoir repartir libre. Or Me Schiléo affirme n'avoir reçu qu'une demande par fax, sur laquelle était indiquée l'adresse privée de Michel Tomi à Libreville, ce qui devrait faciliter le