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Mairie recherche crèches à Paris

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Bertrand Delanoë annonce la création de 4500 places sur six ans.
publié le 22 janvier 2002 à 21h45

Olga Trostiansky, l'adjointe à la petite enfance de la Mairie de Paris, parle d'un «virus crèche» qu'elle a transmis à l'ensemble de ses collègues. Le maire, Bertrand Delanoë, doit l'avoir attrapé. Hier, au Conseil de Paris, consacré à l'enfant dans la ville, il a souligné que les petits parisiens étaient victimes de «discrimination générationnelle». Ce «virus crèche» lui a fait retrouver son latin ­ «Les enfants sont-ils personae non gratae à Paris?» ­ , des réflexes d'instituteur ­ «Sur un sujet comme celui-là, je demanderai que chaque orateur soit écouté!» et des rappels à l'ordre, à l'attention de son prédécesseur. Jean Tiberi prend la parole. Delanoë la lui retire: «Enlevez le micro à M. Tiberi! C'est un détournement de procédure!» Tiberi, micro coupé: «Vous apparaissez sous votre propre jour, vous êtes un triste personnage!»

Opacité. Après la forme, le fond. ça va mal, au fond. L'offre de crèches est peu diversifiée. Il y a de fortes inégalités entre les arrondissements. L'opacité règne dans l'attribution des places. Certes, on tentera, pour avril 2003, de généraliser les commissions d'attribution. Mais le miracle n'aura pas lieu. D'abord, à cause de la longueur des délais. «Pour construire une crèche, il faut quatre ou cinq ans, compter avec les appels d'offres non fructueux et les problèmes avec les fournisseurs. Il faut mettre la gomme sur le suivi des projets», a rappelé l'adjointe à la petite enfance. «Nous ne traiterons pas en six ans la totalité de la demande», a