Elles ont l'habitude de gérer des rendez-vous et ça les rend ponctuelles. Hier, à 13h30 tapantes, plusieurs milliers d'infirmières (et d'infirmiers) libérales, hospitalières et scolaires (3 200 selon la police, 15 000 selon les organisateurs) se sont mises en marche. Direction le ministère de l'Emploi et de la Solidarité. «Ni nonnes, ni bonnes, ni connes», Rita de Bastia, porte-banderole a pris le premier avion du matin, Catherine est venue de Biarritz, les deux David de Bordeaux, Marie-Christine et Dominique arrivent de Grenoble vêtues d'un cube de carton. Et «d'autres sont encore dans les trains», hurle quelqu'un dans un haut-parleur.
Diplômes et tarifs. Peu de blouses blanches, mais des habits de ville, des sacs poubelles en guise de tee-shirt, des costumes d'oiseaux («marre d'être plumées»), des habits de bigouden pour la délégation bretonne, des hommes sur des échasses et les mêmes objectifs. Obtenir une reconnaissance de leur diplôme d'Etat à quatre ans d'études au lieu de trois pour être cadre, des indemnités de déplacements équivalentes à celles des autres professions libérales («Guigou, pour 1,37 euro est-ce que tu bouges?»), la retraite à 60 ans, une augmentation de leurs tarifs («on pique pour des clous»). Mais aussi, la suppression des quotas («après les quotas laitiers, les quotas infirmiers, on n'est pas des vaches à lait») et la révision du Plan de soin infirmier (PSI), qui prévoit de «nous supprimer pas mal de soins dont les toilettes, pour les déléguer à des